C’est à donner sa démission !

Le 5 Novembre 1916

Mon petit chéri,

J’ai reçu tout à l’heure ton gentil mot du 4. Je suis bien effrayée à la pensée que tu pourrais partir bientôt. Je pense que les camarades dont il est question étaient depuis très longtemps à Avord. Est-ce que la permission avant le front existe toujours ? J’espère que oui, sans quoi c’est à donner sa démission !

Pourtant, tu dis “en partant d’ici, j’aurai des chances d’aller directement au G.D.E.. J’espère que tu as oublié de dire ” j’irai directement au G.D.E. après avoir passé par Paris.”

Tantôt, je vais à la Renaissance avec Marie-Louise, qui doit être vannée d’avoir dansé hier hier. Je vais la secouer un peu, ça la réveillera.

renaissance

J’espère que tu es toujours en bonne santé et que tu ne t’ennuies pas de trop.

En attendant une gentille lettre demain, je termine ce mot en t’embrassant bien tendrement. Celle qui t’adore,

Germaine

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