Le 30 Juillet 1916

Mon petit chéri,

Tu m’excuseras de ne pas t’avoir écrit hier, mais je n’étais pas bien du tout, j’ai été même obligée d’aller me coucher l’après-midi. Toujours ma maudite migraine qui se tourne maintenant en névralgies. En plus de ça, j’avais la fièvre. C’est ce qui m’a obligé à me coucher. J’ai passé une mauvaise nuit quoique aujourd’hui cela va à peu près, je ne sors pas et je ne manges pas non plus. Mon père voulait que j’aille voir le médecin, mais c’est aujourd’hui Dimanche.

Enfin, j’espère que d’ici demain ça ira mieux et que je n’aurai pas la corvée d’aller le voir. Il faut dire aussi qu’en ce moment, il fait excessivement chaud, aussi c’est peut-être par la chaleur que je suis incommodée.

Je n’ai pas eu de tes nouvelles hier et aujourd’hui Dimanche je n’en attends pas puisqu’il n’y a pas de courrier le soir. Ça sera pour demain. En attendant le plaire de te lire et en espérant que tu es en bonne santé, je termine mon petit chéri en t’envoyant mes plus doux baisers,

Germaine