Quel obéissant !

Paris, Le 27 Avril 1916

Mon petit Loulou chéri,

J’ai reçu hier au soir ta gentille lettre du 24 ou plutôt du 25. Car tu t’es encore trompé de date, mais cette fois-ci, tu retardes les jours au lieu de les avancer. Tu te croyais sans doute toujours lundi.

Quel obéissant tu fais ! Je comprends aisément que par la chaleur qu’il fait en ce moment, tu aies envie de te baigner, mais je suis sûre que si tu avais ton costume, tu ne serais pas obéissant. Tu te laisses si facilement tenter !!! Enfin, il n’y a pas de temps de perdu, la semaine prochaine tu auras certainement ton costume et tu auras encore toute la saison devant toi.

Je commence à compter les jours qui me séparent encore de toi, plus que cinq, mais ça va être encore bien long. J’espère que tu t’arrangeras de manière à être le moins de temps possible à tes courses car d’après le plan que tu m’as fais de ta journée, nous serons pas souvent ensemble. Ce qui est loin de me plaire.

J’attends une lettre de toi tout à l’heure ce qui fait que j’aurai le plaisir de t’écrire encore ce soir.

En espérant que ta santé est toujours bonne, je termine mon chéri en t’envoyant mes plus doux baisers,

Celle qui t’adore,

Germaine

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