Paris, Le 13 Juin 1915

Mon petit Loulou,

J’ai reçu hier ta lettre du 8. Je m’étais promise de te répondre hier soir, mais au moment de me coucher, ma lampe a eu la bêtise de s’éteindre. De toute façon, ta lettre ne serait partie que ce matin donc il n’y a pas grand retard.

Il est en ce moment 6 heures moins le quart. Tu vois, je suis matinale pour une fois. Comme c’est aujourd’hui Dimanche, je n’aurai sans doute pas eu le temps de t’écrire, aussi j’ai profité de mon réveil de bonne heure pour venir t’écrire.

Je vais cet après-midi chez Madame Sut où je rencontrerai Madeleine.

Je suis très heureuse de te savoir toujours au repos et j’espère que ton séjour à Verdun durera encore longtemps. Tu me dis qu’il fait chaud de ton coté. A Paris, la chaleur ne manque pas non plus.

J’espère que ma lettre te trouvera en parfaite santé. En attendant de tes bonnes nouvelles, je t’envoie mon Loulou adoré mes plus doux baisers,

Germaine