As-tu de mes nouvelles ?

Paris, Le 9 Juin 1915

Mon petit chéri,

As-tu reçu de mes nouvelles ? J’espère que oui. Tant qu’à moi, je n’ai rien reçu ce matin. Cela n’a pas d’importance, puisque je te sais en bonne santé et au repos, éloigné de tout danger.

J’espère que le beau temps vous favorise. Ici, il fait excessivement chaud. Nous avons orage sur orage.

Je vais demain voir Madeleine qui était Dimanche dernier de charmante humeur par suite d’une nombreuse correspondance reçue de Robert Sut. J’aime mieux la voir ainsi que lorsqu’elle est en colère.

En espérant que maintenant tu reçois mes lettres, je termine ces quelques lignes en t’embrassant de tout mon coeur.

Ta petite fiancée qui t’adore,

Germaine

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