Le 10 Novembre 1917

Mon petit Loul chéri,

Je pense que tu as dû partir pour Verrines car je n’ai pas eu de lettre hier au soir, ce matin non plus. J’en aurai sans doute une ce soir.

Je serais bien contente pour toi qu’on se soit décidé à vous envoyer là-bas, je suis certaine que là, tu t’ennuierais un petit peu moins.

J’ai été hier voir Madame Schwab. Elle va toujours pareil. Pas mieux, pas plus mal. Elle s’ennuie beaucoup et ne prend pas du tout son mal en patience. Si elle savait qu’elle en a pour plus d’un mois, cela serait bien pire.

Aujourd’hui, je reste bien sagement à la maison. Je vais me lancer dans ma lingerie.

A part ça, rien de neuf à te dire.

En espérant que tu es toujours en bonne santé, je t’envoie mon mignon Loul les plus tendres baisers de celle qui t’adore,

Mino