Le 11 Janvier 1918

Petit Loul chéri,

Depuis hier, pas grand-chose de neuf ! Je m’ennuie beaucoup et j’attends avec impatience de tes nouvelles. J’ai été travailler. Je n’ai pas fait grand-chose, car je n’avais pas énormément de courage. Aujourd’hui, il faut que je me rattrape, car il y a de l’ouvrage qui presse.

J’ai fait réparer ma maladresse et cela m’a couté 5f50. Aussi, maintenant, j’ai soin de me tenir à distance de la fenêtre.

J’espère que tu es bien arrivé à ton escadrille et que tu es toujours en parfaite santé.

Sur ce, je te quitte petit Loul pour descendre bien vite.

Reçois de ta gosse qui t’adore une foule de bien tendres baisers,

Mino