Une permission dans mon soulier

Le 25 Décembre 1917

Tout petit Loul Aimé,

J’ai reçu hier soir ta mignonne lettre du 22 contenant de nombreux baisers supplémentaires à l’occasion de Noël. Je t’en remercie beaucoup, mais j’aurais beaucoup mieux aimé que tu sois auprès de moi pour me les donner, comme les autres années.

Enfin, j’espère que ça sera bientôt fête pour nous. On reculera ça d’un mois ! N’est-ce pas petit Loul chéri ?

Moi, en l’honneur de Noël, je me suis payée de la grasse matinée. Je me suis levée à 9h. C’est honteux. Enfin, pour un bébé, c’est presque pardonnable. Malgré qu’il soit très sage, le bébé n’a pas osé mettre son soulier dans la cheminée. Pensant que le Père-Noël n’y mettrait pas ce qu’il désirait, c’est à dire une bonne petite permission !!!…….

Tantôt, j’attends sa majesté Marie-Louise. Je ne sais pas ce que nous allons faire, sans doute aller au cinéma. Le temps n’étant pas fameux.

Il fait bien moins froid qu’hier, de moins 7, c’est remonté à 4 au dessus. Aussi, mes engelures me font bien moins mal.

A part ça, rien de bien nouveau. J’ai bien travaillé hier, aussi ma robe commence à prendre tournure.

En espérant que tu es toujours en bonne santé, je t’envoie mon Loul chéri de bien doux baisers de ta

Mino

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