Le cafard frappe à ma porte

Le 11 Septembre 1916

Mon Loulou chéri,

J’ai reçu hier ta gentille lettre du 9. C’est ennuyeux que tu ne sois pas encore fixé sur le résultat de ton accident. Tu dois t’ennuyer à mourrir à ne rien faire. En plus de ça, rester dans l’incertitude  comme tu l’es, ça doit être énervant. J’espérai ce matin être fixée, mais je n’ai rien eu au courrier. J’attends demain avec impatience espérant qu’il m’apportera de bonnes nouvelles.

Heureusement qu’aujourd’hui j’ai ma bonne Marie-Louise qui vient passer l’après-midi avec moi, sans quoi je crois que je m’ennuierais beaucoup. Le cafard en ce moment a des envies de frapper à ma porte, heureusement, je n’ouvre pas.

En espérant que cette lettre te trouvera moins ennuyé et en bonne santé, je termine en t’envoyant mon petit Lou chéri mes plus tendres baisers.

Celle qui pense bien à toi,

Germaine

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