Mardi 23 Mai 1916

Mon petit chéri,

Je reçois à la minute ton gentil mot d’hier où je vois que tu as fait bon voyage, mais comme tu as du avoir chaud !

Ici aussi le temps s’est un peu gâté, nous allons avoir surement de l’orage.

Comme tu l’espères, mes clochettes ne me font pas trop souffrir, elles commencent à s’en aller. Il n’en est pas de même pour ma piqure, mon bras est tout enflé. J’ai du être piquée par une mauvaise bête. Enfin, il désenflera !

J’espère que tu es un peu consolé du mot polisson. Tu m’avais dis que tu allais pleurer pendant 15 jours, aussi j’espère qu’il n’en est rien, car je m’en voudrais.

En espérant que tu es toujours en bonne santé, et en attendant de tes nouvelles, reçois mon petit Loulou chéri les baisers les plus doux de ta petite

Germaine