Promenades cyclistes

 

28 Juillet 1915 : St Quay Portrieux -> Etables

11 Août 1915 :  J’ai décidé d’aller tous les matins de 7 heures à 9 heures au bois avec ma bicyclette. Cela me distraira et me fera prendre l’air et me rappellera mes promenades de St Quay.

15 août 1915 : J’ai eu la seule chance de pouvoir aller faire un tour en bicyclette de 7 heures à 9h. C’est la première fois que je vais à bicyclette dans Paris. Hélas ! Les pavés ne sont pas rembourrés, loin de là ! Heureusement que les allées du bois sont plus nettes, c’est une légère compensation.

21 août 1915 :  Tu me dis de faire attention à moi en bicyclette. Ne t’inquiète pas à l’heure où j’y vais, il n’y a pas encore de voiture, surtout que je m’éloigne du centre de Paris. D’ailleurs, je n’y suis pas retournée depuis Dimanche. Toute seule, cela n’a rien d’engageant. Si seulement tu étais avec moi, je ne me ferais pas prier.

24 Août 1915 : Quant à moi, je ne ferai plus de bicyclette dans Paris. Les pavés ne sont plus mes amis. Aujourd’hui, j’ai un superbe point de côté, résultat de ma promenade d’hier. Donc tu peux être tranquille pour moi.

30 Août 1915 : Figure-toi que Marcel a quatre jours de permission. Il m’avait demandé si je voulais faire une partie de bicyclette un de ces matins. Comme je lui avais dit que j’allais au bois le matin, il croyait bien faire en me disant cela.

3 Septembre 1915 : Tu me demandes dans ta lettre si le point de coté des pavés a duré longtemps. Non. Et je ne suis pas prête à en attraper de nouveau. Cette sale bicyclette, je l’ai en horreur à présent. Je n’y remonterai désormais qu’avec toi.

14 Septembre 1915 : J’étais dans la cour en train de graisser ma bicyclette, car malgré que je ne m’en sers pas, je la soigne bien en prévision de l’année prochaine. Car j’espère que la guerre sera finie et que je m’en servirai avec toi.


 

11 Avril 1916 : Nous avions prémédité SuzanneLoulou et moi d’aller faire une partie de bicyclette, mais le temps ne nous a pas favorisé

13 Avril 1916 : Nous avons fait une assez bonne promenade jusqu’au bois de Vincennes, mais que de boue ! Les pavés ne sont pas plus moelleux depuis l’année dernière. Ce soir, je suis un peu en capilotade, on voit que j’ai perdu l’habitude.

vincennes

18 avril 1916 : Nous devions faire de la bicyclette, mais il a encore plu. Nous ne sommes pas contentes, chaque fois que nous préméditons une partie, il pleut à verse. Heureusement que nous ne faisons que commencer la saison.

 9 mai 1916 : vouée aux bûches