M. de La Granville

En juin 1918, M. de La Granville rachète l’usine de M. Sevette, Cité Nys.


01/07/1918 : As-tu appris que ton père venait de vendre son usine à M. de La Granville ? Je ne crois pas. Cela s’est fait ces jours-ci. Suzanne m’en avait parlé et m’avait dit qu’il n’y avait plus qu’à signer les pièces. 

14/02/1919 : Ton père a visité une usine à Courbevoie. Elle ferait parait-il l’affaire pour les hélices. On va lui envoyer les conditions. Si ça marchait, voici ce dont il est question entre ton père et Monsieur de La Granville : tu serais sous-directeur et ton père directeur. Nous serions logés dans l’usine et on te ferait démobiliser au plus vite. M. de La Granville prétend que cela ne lui serait pas très difficile. A ce sujet, lorsque tu viendras, tâche de savoir comment on obtient un sursis.

06/03/1919 : Tant qu’à Colombes ! Ça suit son cours ! M. de la Granville en a parlé au conseil d’administration qui a envoyé un architecte de la société visiter l’usine avec Papa. L’usine lui a plu. Maintenant je n’en sais pas plus long. Le directeur des meubles ici a été mis à la porte. Papa a été sollicité pour prendre sa place, mais il ne veut rien savoir et préfère s’occuper des hélices. Papa prétend que cette affaire sera très longue ! Alors attendons !

07/03/1919 : Si je ne t’ai pas parlé de l’usine, c’est qu’il n’y avait rien de nouveau. Tu dois savoir que M. de la Granville n’est jamais pressé. Aussi cette affaire peut durer très longtemps. De toutes façons, petit Loul, si cela ne réussissait pas à Colombes, il n’y a pas de raison pour que ça ne réussisse pas ailleurs. Il est question à présent de vendre l’usine de Bordeaux. Alors il en faudra absolument une ici. Ne te tourmente pas petit chéri, au cas où cela même ne marcherait pas, ton père saura bien se débrouiller pour te trouver quelque chose. Rassure-toi, petit chou, nous ne mourrons pas de faim !!!