Gabriel Guérin est né en 1892 au Havre. C’est un camarade aviateur de Lucien. Il est considéré comme un As de l’aviation. Marie-Louise lui a trouvé une marraine, danseuse à l’Opéra.

18/02/1918 : La petite marraine de Guérin est un vrai numéro, je la connais pas mal. Elle est très jeune, 18 ans je crois. Marie-Louise avait envie de le garder pour elle, mais elle est déjà surchargée de correspondance, 4 filleuls déjà, ça prend du temps, surtout qu’elle écrit je crois tous les jours.

10/04/1918 : Ce matin, j’ai reçu 2 mignonnes lettres de toi, dont une mise à la poste par Guérin. 

11/04/1918 : Dis-donc, mon Loul. Pourquoi Guérin est-il venu à Paris ? Il a bien de la chance ! Enfin, je ne lui en veux pas, puisqu’il a eu la gentillesse de m’apporter une lettre de mon coco. Je lui en suis même très reconnaissante, mais cela n’empêche pas que j’aurais bien voulu que mon Loul soit à sa place.

13/05/1918 : En effet, c’est un coup dur pour vous que Guérin ait été blessé. J’espère que cela n’est pas grave et qu’il pourra bientôt reprendre sa place dans votre escadrille. J’ai trouvé dans le journal d’hier un petit article sur l’attribution de la fourragère à la Spad 15. J’ai trouvé ça très bien, aussi je l’ai découpé pour te l’envoyer.

14/05/1918 : Sur Le Matin, on annonce que Guérin a été blessé. Et l’on a joint la citation donnant droit au port de la fourragère. Elle est en entier. Pas rédigée en trois lignes comme ce que je t’ai envoyé hier ! Et à la première page, s’il te plait !!! Aussi j’ai été très fière de la lire et de la voir si bien placée.