Cousins Derancourt

Les cousins Derancourt, Jeanne et Robert, sont les cousins au 9e degré (!) de Lucien. C’est à dire que les arrières-arrières-grands-parents de Lucien, sont les arrières-arrières-arrières-grand-parents des Derancourt. Les familles Sevette et Derancourt s’invitent régulièrement.

Jeanne est née en 1888 à Pontarlier et Robert en 1895 à Arras. Leur père est décédé au début du siècle et sa veuve, Corinne Leconte vit avec ses enfants dans le 5e arrondissement.

Robert est étudiant en médecine, il est mobilisé comme infirmier. En 1918, à 30ans, Jeanne est encore célibataire.


06/03/1917 : Au gouter, j’étais entre ton cousin Derancourt et Pouchelle. Et bien, je suis comme toi, il m’emballe pas ton cousin.

06/08/1917 : J’en ai été quitte pour me plonger dans un bouquin que ta cousine Derancourt m’a prêté. Je l’ai lu dans mon après-midi, aussi j’étais légèrement abrutie le soir. C’est Lazarine, de Bourget.

22/10/1918 : Hier tantôt, nous avons vu Jeanne Derancourt et sa mère. Elles nous ont annoncé que Robert avait été évacué par suite de grippe. Il a toujours quelque chose qui va de travers ! Elles nous ont dit qu’il allait avoir de la convalescence. Pour une grippe, ce n’est pas ordinaire ! Elles m’ont priée de bien te souhaiter le bonjour.

05/11/1918 : Tantôt, j’ai rendez-vous avec Suzanne à la gare d’Orléans pour aller voir les Derancourt. Cette visite ne m’emballe pas beaucoup. Heureusement, Suzanne n’y va pas souvent.

06/11/1918 :  Hier après midi, il nous est arrivé une mésaventure. Suzanne m’avait donné rendez-vous au métro de la gare d’Orléans pour aller voir les Derancourt. Voilà qu’il y avait deux sorties et nous avons attendu chacune à l’opposé. Le plus drôle, c’est que j’étais persuadée qu’il n’y avait que cette sortie-là et Suzanne ne connaissait que la sienne (…) Après avoir attendu ¾ d’heure au départ, et ne voyant toujours pas Suzanne, je me suis demandé s’il n’y avait pas une autre sortie et j’ai été me renseigner à un employé. Lorsqu’il m’a dit qu’il y en avait une autre, il était trop tard. Suzanne était déjà partie. Enfin, connaissant la rue où habitaient les Derancourt, et un peu la maison, ayant été conduire Jeanne une fois en voiture avec tes parents, je me suis mise bravement à sa recherche. Je l’ai bien trouvée, ainsi que Suzanne qui était arrivée et qui était furieuse après moi.