Cela m’inquiète terriblement

Le 14 Juin 1918

Mon petit Loul Aimé,

Je n’ai rien reçu de toi aujourd’hui, j’espère être plus heureuse demain. J’attends toujours ta nouvelle adresse pour t’envoyer mon bas.

Je pense qu’à présent, tu es tout à fait installé à ta nouvelle escadrille et que tu t’y trouves bien. Je vois en ce moment sur les journaux que les escadrilles de bombardement donnent beaucoup, aussi cela m’inquiète terriblement.

guerre aerienne

Je vais chez Loulou tantôt. J’espère y trouver Suzanne. Peut-être aura-t-elle des nouvelles à me donner.

En attendant impatiemment de tes nouvelles et en espérant que tu es toujours en excellente santé, je termine mon petit mot en t’envoyant mon Loul chéri, les plus douces cerises de ta petite gosse qui pense sans cesse à toi,

Mino

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