Ouvreuse d’huitres

Le 17 Mars 1918

Mon petit Loul chéri,

Un petit mot à la hâte. Marie-Louise est venue me trouver à l’improviste vers 11h moins¼. Aussi, nous avons bavardé, bavardé, l’heure a tourné, avec ça, elle avait une envie d’huîtres à contenter, aussi je me suis payée 30 huîtres à ouvrir, personne n’a voulu s’en charger, et dame, j’y ai mis le temps, n’étant guère habituée à ce genre de sport.

huîtres

Nous venons de finir de déjeuner, aussi je n’ai pas voulu sortir sans te mettre un mot.

Espierre est en permission en ce moment, il m’a fait envoyer des fleurs magnifiques par Marie-Louise. De belles violettes de Parme. Il se lance !!! Marie-Louise est comme une follette. Dimanche, c’est elle qui était chocolat, aujourd’hui c’est moi. Ce qui fait bien voir que les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Enfin !!!

J’espère que ta vilaine grippe va beaucoup mieux.

Dans cet espoir et dans l’attente de bonnes nouvelles, je te quitte mon Loul chéri en t’envoyant les plus doux baisers de ta gosse qui t’adore,

Mino

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