Le 1er Janvier 1918
Mon tout petiot chéri,
J’ai reçu ce matin ta mignonne petite lettre du 29 et je te remercie infiniment pour tes nombreux vœux de bonheur. Ils sont en effet autant pour toi que pour moi. Ils ne seront bons qu’à condition qu’on puisse les partager à deux.
Tantôt, je vais souhaiter la bonne année à tes parents. Je croyais les rencontrer hier à l’hôpital, mais je n’ai vu que Suzanne. Madame Schwab va mieux. On l’opère Jeudi prochain. Elle espère sortir pour la fin du mois.
Je suis très en retard, aussi tu m’excuseras si je t’écris si peu.
J’ai été à un enterrement à midi et nous avons mangé assez tard, aussi il faut que je me dépêche afin de ne pas arriver trop tard chez toi.
En espérant que tu te portes toujours à merveille, je t’envoie mon Aimé les plus douces câlineries de ta
Mino
