Tu n’as pas dû voler beaucoup

Le 28 Novembre 1917

Tout petit chéri,

Je n’ai rien encore reçu de toi depuis Dimanche. J’espère avoir un petit mot ce soir.

Je t’écris, mais je crois que ma lettre ne te parviendra pas avant ton départ, à moins que tu restes encore une semaine. Ce dont je voudrais bien, ça serait toujours huit jours de gagnés. Il fait très vilain et je crois que tu n’as pas dû voler beaucoup depuis le commencement de la semaine.

Moi, pour ne pas changer, je vais voir cette pauvre Madame Schwab. J’espère la trouver mieux.

A part ça, rien de neuf.

En attendant un gentil mot pour ce soir, et en espérant que tu es toujours en bonne santé, je t’envoie mon Poupon Aimé, les plus câlins baisers de ta gosse qui t’aime de tout son coeur,

Mino

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