Je suppose que tu vas venir

Le 3 Novembre 1917

Petiot Aimé,

Je t’écris un petit mot aujourd’hui en cas que tu ne viennes pas demain, mais j’ai bien espoir de te voir pour quelques heures.

Je n’ai pas encore reçu de nouvelles, de là, je suppose que tu vas venir.

Madame Delcroix vient de m’inviter à sortir avec eux. Je ne sais pas encore si je dois y aller. J’ai tellement peur que tu viennes pendant ce temps ! Enfin, je vais voir.

En espérant avoir le bonheur de te revoir bientôt, je t’envoie mon Loul adoré les plus fous baisers de ta sale gosse qui t’aime follement,

Mino

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