Un gracieux bonjour

Le 25 Octobre 1917,

Mon tout petiot chéri,

J’ai reçu hier soir ta mignonne lettre du 23 m’annonçant un nouveau déménagement. En effet, vous ne faites que changer d’endroit constamment. Ce qui doit être fort ennuyeux. J’espère que le nouveau cantonnement sera confortablement installé pour l’hiver et que mon petit Loul chéri n’y sera pas par trop malheureux. J’espère bien aussi qu’il y aura souvent de petites missions pour lui. Est-ce toujours dans le même endroit ce nouveau campement ?

J’ai reçu aussi ce matin ta gentille lettre recommandée apportée par le facteur. Je t’en remercie encore mille et mille fois par de nombreux baisers bien doux.

Mon père était là, il avait l’air assez intrigué, mais il n’a pas insisté lorsque je lui ai dit que tu m’envoyais de l’argent pour des achats.

Mon Loul chéri, tu m’excuseras, voici Marie-Louise qui vient d’arriver plus tôt que je le pensais (1h¼). Elle est très pressée. Elle vient pour que j’aille avec elle acheter un manteau. Aussi, je me vois obligée d’écourter ma lettre. Je la reprendrai ce soir à mon retour. Je vais toujours t’envoyer ce petit bout avec de bien doux baisers.

A tout alors [sic] Loul chéri et reçois mille caresses de ta gosse qui t’adore,

Mino

PS : Marie-Louise t’envoie un gracieux bonjour

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