Encore heureux que le courrier n’ait pas cessé

Le 18 Avril 1917

Petit chéri,

J’ai reçu ce matin ta gentille lettre du 13. Je suis bien inquiète de te savoir si exposé, surtout que ta lettre étant du 13, l’offensive étant du 16, ça fait trois longs jours où ça tape dur, et dont je ne sais rien de toi. Aussi, c’est avec grande impatience que j’attends les courriers à présent.

Ce matin, déjà, j’ai guetté le facteur et j’ai eu le plaisir de l’apercevoir et de reconnaitre le couleur de ton papier, aussi, j’ai vite sauté sur mon filet à provisions et je suis descendu. Je ne m’étais pas trompée. Je m’aperçois que les lettres mettent beaucoup plus de temps à me parvenir qu’à toi. Les miennes, tu les as 2 jours après, tandis que les tiennes, je les reçois 5 jours après.

Encore heureux que le courrier n’ait pas cessé. Enfin, il vaut mieux que ce soit toi qui les reçoive plus vite, ça te distrait un peu dans ces tristes moments.

J’espère que demain j’aurai des meilleures nouvelles.

Dans cet espoir et en espérant que tu es toujours en bonne santé, je t’envoie mon mignon Lou les plus doux baisers de celle qui t’adore,

Mino

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