J’ai fait une gaffe

Le 22 Septembre 1916

Mon petit chéri,

J’ai reçu ce matin ta gentille lettre du 21. Je ne trouve pas drôle du tout que l’on te fasse monter la garde !!! Mon pauvre Lou, je proteste ! Heureusement que ça s’est arrangé.

Lorsque tu étais là Mardi, j’ai fait une gaffe, c’était la fête de mon père et je n’y ai pas pensé. Pourtant, j’aurai été heureuse de lui souhaiter avec toi. C’est lui qui me l’a dit le lendemain. Je me demandais ce qu’il voulait dire en me disant : “Tu m’as oublié”. Heureusement il n’a pas pris cela du mauvais côté. Ça je reconnais que j’y ai totalement pas pensé. Enfin, j’étais excusable puisque tu étais là.

Tu me dis que tu t’habituerais facilement à vivre à Paris. Je comprends ça !!! Je suis parfaitement de ton avis, tu devrais venir 15 jours et rester 24 heures à Avord de cette manière je ne trouverais pas trop à redire.

Quand penses-tu revenir ? Bientôt je l’espère. Je t’attends avec impatience. Je te quitte pour aller faire une visite à Loulou-e.

En attendant de tes bonnes nouvelles, je t’envoie mon adoré les meilleures tendresses de celle qui ne vit plus que pour toi,

Germaine

 

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