Paris, Le 28 Mai 1916

Mon Loulou chéri,

J’attendais de tes nouvelles hier, mais je n’ai rien eu. Aujourd’hui Dimanche, je n’attends rien. Ça sera sans doute pour demain.

Heureusement que ce n’était pas pour aujourd’hui la promenade que nous avons faite Dimanche dernier. Il pleut à torrent. J’ai reçu ce matin un petit mot de Suzanne me demandant de bien vouloir venir tantôt en auto, qu’il y avait une place pour moi. Ça tombe joliment bien, moi qui n’avait rien à faire. Je me serais surement ennuyée.

J’espère avoir de tes nouvelles demain. En attendant ce plaisir, je t’envoie mon chéri mes plus doux baisers,

Gemraine