Gentil dédommagement

Paris, Le 10 Avril 1916

Petit Chéri,

Je reçois à l’instant ta gentille lettre du 9. Ce matin, j’ai déjà reçu celle du 8. Tu vois, je n’ai pas à me plaindre.

Je te remercie beaucoup pour les renseignements que je t’avais demandé. C’est très simple. Maintenant, je sais à quoi m’en tenir si je vais te voir.

Je suis très heureuse que tu aies retiré “petite méchante“, car quoiqu’ayant de nombreux défauts, je ne crois pas posséder celui-là. D’ailleurs, je suis sûre que tu n’en pensais pas un mot. N’est-ce pas mon chéri ?

Je te remercie de ton gentil dédommagement, mais comme toi, je préfèrerais que ce soit de vive voix. C’est bien meilleur !

Je me vois obligée de terminer mon bien court mot, car je me suis mise en retard et j’ai bien peur que ma lettre ne parte pas ce soir.

En espérant que ta santé est toujours bonne, je t’envoie mon Loulou adoré les plus tendres baisers de celle qui t’adore,

Germaine

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