A Paris, on cuit

Paris, Le 30 Avril 1916

Mon petit Loulou chéri,

J’ai reçu ta gentille lettre du 28 et à mon tour, je suis désolée de la petite aventure qui t’est arrivée en bicyclette. J’ai bien du mal à croire que tu t’en es tiré sans mal, si ta bécane est passée sous la voiture, tu as du tomber pas loin. Enfin, puisque tu prétends ne t’avoir fait aucune mal, je veux bien te croire.

pp-30-04-16

Si le temps continue à être beau au Crotoy, il en est de même à Paris où l’on cuit. Aussi de ce temps-là il ferait vraiment bon être au bord de la mer. Mais tout le monde n’est peut-être pas de mon avis, toi le premier ?

J’espère que dans ta lettre de demain je serai fixée définitivement sur le jour de ton arrivée. Plus que deux jours, c’est encore bien long !

En attendant ce bonheur et en espérant que tu es toujours en bonne santé, reçois mon chéri mes plus doux baisers,

Germaine

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