Poche-restante

Paris, Le 30 Mars 1916

Mon Loulou chéri,

J’ai reçu ce matin ta bonne lettre du 28. Il ne faut pas t’en vouloir pour la lettre restée poche-restante. C’est un petit oubli qui peut arriver à tout le monde. Je savais bien que tu ne m’aurais pas laissé quatre jours sans nouvelles. Puisque tu n’oses-pas réclamer une pénitence, je t’en donnerai une tout de même, mais pas maintenant. ça sera pour quand j’aurai le plaisir de te voir. Tu sais, elle est très grosse ma pénitence !

C’est donc aujourd’hui que tu passes l’examen. Je voudrais bien connaître les résultats et l’endroit où tu dois aller. En quittant Dijon, tu ne pourrais pas demander la permission de passer par Paris pour aller où tu devrais te rendre ?

Tu me dis que vous avez eu du vilain temps. Aujourd’hui, il fait ici un temps superbe. Je viens de faire le lézard pendant au moins 1 heure au soleil sur le balcon. Je vais même profiter de ce beau temps pour aller me promener avec une amie.

Balcon de chez les Bertin
Balcon de chez les Bertin

En espérant que tu es toujours en bonne santé, je te quitte mon petit chéri en t’envoyant les plus doux baisers de ta petite,

Germaine

Creative Commons License