Petit congé de convalescence

20h, Paris, Le 19 Janvier 1916

Mon petit chéri,

J’étais en train de t’écrire cet après-midi, lorsque mon amie Marie Louise est venue me trouver à l’improviste. Comme elle est très bavarde, j’ai jugé qu’il était plus simple de terminer vivement ma lettre, sans cela elle ne serait pas partie ce soir. Maintenant qu’elle est partie, je viens continuer ma lettre de tantôt.

Je te disais que j’espérais avoir une lettre de toi ce soir. Je ne me suis pas trompée, car en effet, j’ai reçu ta gentille lettre du 16.

Tu ne me parles pas de ton rhume et c’est pourtant ce qui m’intéresse le plus. J’espère qu’il est maintenant complètement guéri. On devrait te donner un petit congé de convalescence en son honneur. N’es-tu pas de mon avis ?

Enfin, j’espère que ma lettre te trouvera en meilleure santé. Dans cet espoir, je t’envoie mon Loulou chéri, mes plus doux baisers.

Celle qui t’aime tendrement,

Germaine

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