Paris, Le 3 Décembre 1915
Mon petit Loulou chéri,
J’attendais une lettre de toi, je n’ai rien eu. Je crois que maintenant c’est toi que je dois attendre car voici deux jours que je ne reçois rien.
Hier, Madeleine est venue avec sa soeur passer la journée à la maison. Figure-toi que tout à coup, j’entends ta fameuse trompe. Je me précipite à la fenêtre, mais ce n’était pas ta voiture. Quelle déception ! Madeleine s’est bien amusée de ma tête.J’espère qu’un de ces jours, je ne me tromperai pas, et que ce jour est proche.
En espérant que mon petit mot te parviendra en bonne santé, reçois mon petit chéri mes plus tendres baisers.
Celle qui t’adore,
Germaine