Augmentation de la dette de 2 baisers

Paris, Le 14 Novembre 1915

Mon Loulou chéri,

J’ai reçu hier ta gentille lettre du 10. J’espérais y trouver une photo, mais je n’ai pas eu cette chance-là. Cela sera sans doute pour demain.

Tu me demandes si il est juste d’avoir augmenté notre dette de deux baisers pour t’avoir taquiné dans une lettre. Je te dirais que je me souviens pas à quel sujet je t’ai taquiné. Je sais que je l’ai fait, c’est tout. Malgré tout, j’accèpte l’augmentation à notre dette. Mais au fait, elle doit commencer à prendre de grandes proportions. Quel en est le total à ce jour ? Je crois qu’il serait peut-être difficile d’y répondre…

J’espère que tu es toujours au repos et même pour encore longtemps, cela doit faire déjà près de quinze jours.

J’espère aussi que ta santé est toujours bonne. Dans cet espoir, je t’embrasse mon petit chéri bien tendrement,

Germaine

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