Dammartin

Paris, Le 24 Mars 1915

Mon Loulou chéri,

Je viens de recevoir ta charmante lettre du 19. Je suis vraiment favorisée, hier, j’ai déjà eu ce plaisir.

J’ai pu aujourd’hui placer mon drapeau sur ma carte puisque tu es à Dammartin. Mais ces temps derniers, n’ayant pu trouver Felcourt, il flottait un peu à la dérive.

Demain, je vais voir Madeleine. Je commence à m’ennuyer d’elle, voici huit jours que je ne l’ai pas vu. Je lui ai téléphoné il y a cinq jours,. Les nouvelles de son fiancé sont toujours très bonnes. Il se plaint pour la nourriture, mais à part ça, il est en parfaire santé.

Si seulement je pouvais te téléphoner comme à Madeleine. Que de longues conversations nous ferions ! Cela te changerait un peu avec les messages d’état-major.

Je vais vite terminer car j’ai mon amie Marie-Louise qui doit venir me chercher pour aller se promener.

En espérant que ma lettre te trouvera en bonne santé. Je t’envoie mon aimé mes baisers les plus doux.

Celle qui t’adore,

Germaine

PS : Surtout, envoie-moi bien vite ta photo !

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