Une jeune fille consolatrice

Cayeux, le 23 août 1914

Lucien Chéri,

Je suis bien ennuyée de savoir que tu ne reçois pas de mes nouvelles, ne crois pas que je ne pense pas à toi tu te tromperais beaucoup, car si tu savais combien de fois dans une journée je prononce ton nom chéri. Je t’ai pourtant envoyé grand nombre de lettre depuis le 1er août mais je crois que les adresses que tu me donnes sont mauvaises. Enfin je risque tous les jours espérant que mes cartes te parviendront.

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J’ai trouvé une jeune fille consolatrice qui me parle souvent de toi et qui te connais depuis longtemps, c’est Madeleine Blin. Nous passons des journées entières à causer de toi aussi je trouve le temps un peu moins long. En espérant que ma carte te trouveras en bonne santé, je t’envoie mon petit chéri mes plus tendres baisers.

Celle qui t’aime et qui pense sans cesse à toi,

Germaine

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